Le fait que les manifestations avaient fait référence à Pailin suggère que le Parti communiste du Kampuchéa était au moins au courant des activités de Lon Nol là-bas. Au cours de l'année, ces soupçons et ces comportements anti-vietnamiens conduisirent la direction du parti à de nouvelles purges au sein de ses rangs : la plupart des membres formés à Hanoï furent exécutés sur les ordres de Pol Pot[117]. Le Vietnam est partagé en deux au lendemain de la guerre d’Indochine (1946-1954), à la hauteur du 17 e parallèle nord, par l’accord de Genève du 20 juillet 1954.; La guerre du Vietnam (1955-1975) oppose les communistes Nord vietnamiens (soutenus par l’URSS et la Chine) et les capitalistes Sud vietnamiens (qui ont l’aide des États-Unis). Les trois otages sont exécutés[57]. La situation fut parfaitement décrite par le général Sak Sutsakhan, devenu chef d'état-major des FANK, en ces termes : « l'image de la République khmère qui vient à l'esprit à cette époque était celle d'un homme malade qui ne survivait que par des moyens extérieurs et que, dans ces conditions, l'administration de médicaments, si efficace qu'elle puisse être, n'avait probablement plus d'utilité »[125]. Un autre fait échappa aussi à l'attention générale, à savoir l'antagonisme croissant entre les Khmers rouges et leurs alliés vietnamiens[112],[113]. Il semble que le FUNCINPEC ait prévu de ne pas se contenter d'un exil de Pol Pot mais de le capturer à la faveur d'un traquenard. Son Sen est par la suite exclu du comité central des Khmers rouges, avec interdiction d'entrer en contact avec des membres de l'APRONUC[49],[50]. Sous l'impulsion américaine, le Programme alimentaire mondial fournit environ 12 millions de dollars de vivres aux Khmers rouges par le biais de l'armée thaïlandaise[19],[20]. Norodom Sihanouk refuse la tenue d'élections au Cambodge tant que le régime de la République populaire du Kampuchéa n'aura pas été réformé et rebaptisé[41]. Les Khmers rouges, soutenus par la Chine qui leur fournit des armes et par la Thaïlande qui les leur distribue, contrôlent le plus grand nombre de civils ; la guérilla anticommuniste du FNLPK contrôle moins de réfugiés mais, du fait de sa connivence avec les États-Unis, reçoit une aide substantielle ; la guérilla sihanoukiste n'a pas de problèmes d'approvisionnement mais ses performances médiocres sur le terrain lui interdisent d'étendre son autorité sur un nombre important de civils[16]. Le Cambodge devient un royaume indépendant avec comme monarque Norodom Sihanouk 2. Pour les Khmers rouges, c'était un moyen d'élargir considérablement l'assise de leur mouvement. Les Américains et les armées du Sud et du Nord Viêt Nam participèrent directement, à un moment ou un autre, aux combats. Ce gouvernement du Kampuchéa démocratique continue d'être reconnu par la communauté internationale (à l'exception des pays communistes du Bloc de l'Est et du COMECON) et il conserve des ambassadeurs à l'ONU et en France. À cause du système de paye, les familles ne recevaient aucune aide et étaient dès lors contraintes de suivre maris et fils dans les zones de combat. Des rumeurs commencèrent alors à circuler relatives à une possible offensive nord-vietnamienne visant Phnom Penh elle-même. Les Khmers rouges reprirent cependant le combat, jusqu'à leur défaite finale en 1998-1999. Ils furent rejoints par l'armée qui se réjouit de la perspective du retour de l'aide militaire et financière américaine[60]. Trois marines restés sur place après la bataille furent capturés par les Khmers rouges et exécutés en captivité. Saukam Khoy assura ad interim la présidence d'un gouvernement auquel il restait moins de trois semaines à vivre. La Chine proteste le 7 janvier 1979 contre la « guerre d'agression » menée par les « autorités réactionnaires » du Viêt Nam ; le 17 février, environ 120 000 hommes de l'Armée populaire de libération chinoise envahissent par surprise le Tonkin pour mener une « expédition punitive » contre le Viêt Nam, déclenchant la guerre sino-vietnamienne ; le conflit est bref et l'armée chinoise se retire le 16 mars, les deux camps ayant subi des pertes équivalentes. La République populaire du Kampuchéa, dont la légitimité en tant qu'interlocuteur a été reconnue par toutes les parties en présence, procède à la fin du mois d'avril à une révision constitutionnelle dans le but de séduire les sihanoukistes : le régime abandonne toute référence au marxisme-léninisme et prend le nom officiel d'« État du Cambodge ». Sihanouk, désireux d'affaiblir les Khmers rouges, se rapproche de l'État du Cambodge et propose en mai 1991 que la direction du CNS soit partagée entre un président (lui-même) et un vice-président (Hun Sen)[47]. Ta Mok et 250 à 300 soldats se livrent à du brigandage pour pouvoir survivre[65]. », LE REVIREMENT DE LA POLITIQUE AMERICAINE AU CAMBODGE:ESPOIR,SCEPTICISME ET COLERE, Des Khmers rouges encombrants et convoités, Accord en 17 points sur la libération pacifique du Tibet, Insurrection de juin 1953 en Allemagne de l'Est, Occupation de la République dominicaine par les États-Unis, Mouvement du 30 septembre 1965 en Indonésie, Invasion de la Tchécoslovaquie par le Pacte de Varsovie, Conflit frontalier sino-soviétique de 1969, Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, Coup d'État du 11 septembre 1973 au Chili, Traités Salt sur la limitation des armements stratégiques, Incident du peuplier dans la Joint Security Area, Coup d'État du 12 septembre 1980 en Turquie, Traité INF sur les forces nucléaires à portée intermédiaire, Révolution démocratique de 1990 en Mongolie, Conférences de la guerre froide en Europe (1945-1955), Liste des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies, Traités internationaux de la guerre froide, Organisation du traité de l'Atlantique Nord, Dissuasion et prolifération nucléaires pendant la guerre froide, Forces armées de l'OTAN et du Pacte de Varsovie, Liste des traités de contrôle et de limitation des armements, Histoire du renseignement soviétique et russe, Gouvernement révolutionnaire provisoire du Sud Viêt Nam, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Conflit_cambodgien_(1978-1999)&oldid=170787212, Relations entre le Cambodge et le Viêt Nam, Article contenant un appel à traduction en anglais, Page géolocalisable sans coordonnées paramétrées, Conflit militaire géolocalisable sans coordonnées paramétrées, Portail:Époque contemporaine/Articles liés, Portail:Relations internationales/Articles liés, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence. Fin des constructions et aussi de la chronologie des rois. Sihanouk, prenant acte du désaveu populaire envers les Khmers rouges, peut renoncer au projet d'un gouvernement d'union nationale qui inclurait les hommes de Pol Pot : le 14 juin, l'assemblée constituante issue des élections lui remet les pleins pouvoirs pour constituer un gouvernement. Dans le district voisin d’Andoeuk Hep, où l’ouverture d’une usine textile à Battambang avait favorisé des plantations de cotonniers, plusieurs propriétaires avaient été dépossédés de leurs terres par des dirigeants et des négociants. Afin de faciliter les négociations de paix, le Viêt Nam dégage ses troupes du Cambodge et du Laos : le 26 mai 1988, le gouvernement de Hanoï annonce que toutes ses forces auront quitté le Cambodge en mars 1990. En guise de représailles, il avait demandé que les villages des insurgés soient rasés et renommés. Le GRUNK proclama qu'il n'était pas un gouvernement en exil puisque Khieu Samphân et les insurgés restaient à l'intérieur du Cambodge. La guerre du Viêtnam est très critiquée aux USA et dans le monde. Depuis les berges qu'ils contrôlaient, l'action de leurs mines et leurs tirs ne cessèrent de réduire le nombre de convois fluviaux apportant depuis le Sud Viêt Nam les fournitures en nourriture, carburant et munitions à la ville qui dépérissait lentement — 90 % des approvisionnements de la République khmère étaient assurés par ces convois. Le 6 juillet 1994, l'assemblée cambodgienne décrète les Khmers rouges « hors-la-loi » et les deux premiers ministres demandent à l'ONU l'instauration d'un tribunal spécial pour juger les dirigeants du Kampuchéa démocratique[55]. " Un régime qui a bien peu à voir avec le Communisme & qui n’a d’ailleurs jamais compté dans le camp du Socialisme, mais plutôt dans celui de ses ennemis, confrontant le Vietnam socialiste & l’URSS. Dans la foulée du coup d'État, Lon Nol ne lança pas immédiatement le Cambodge dans la guerre. En outre, l'armée nord-vietnamienne et le Việt Cộng devenaient des boucs émissaires tout désignés pour les maux du Cambodge, bien plus que la petite rébellion khmère rouge, et débarrasser le pays de leur présence résoudrait simultanément de nombreux problèmes[42]. Au Cambodge, les Khmers à la peau pâle, les métis vietnamiens et les Khmers de Cochinchine sont victimes de massacres en tant qu'« ennemis de l'intérieur » ; du côté vietnamien, on se prépare méthodiquement au combat. Plusieurs sources affirmaient et affirment que ce « coup d'État » aurait été élaboré à Washington[54]. Il avait combattu aux côtés des Khmers issarak et du Việt Minh dans la région au cours des années 1950 et avait sûrement gardé des liens avec eux. Face aux troubles et en l'absence du prince — mais certainement avec son accord — Lon Nol réagit en proclamant la loi martiale[18]. Dans le même temps, quelque deux mille hommes, femmes et enfants avaient fui les rafles et s’étaient rassemblés dans la forêt. Parmi les 276 personnes évacuées figuraient l'ambassadeur américain John Gunther Dean, d'autres membres du corps diplomatique américain, le président khmer par intérim Saukam Khoy, de hauts responsables khmers du gouvernement de la République ainsi que leurs familles, et des membres des médias. Les bases de la guérilla cambodgienne à la frontière avec la Thaïlande (1979-1984), Conflit entre le Viêt Nam et les Khmers rouges, Poursuite du conflit après la chute de Pol Pot, Reprise des hostilités et fin des Khmers rouges, « Institut supérieur de défense nationale », Nicolas Régaud parle quant à lui de « troisième conflit indochinois » dans, Christophe Peschoux, Les "nouveaux" Khmers rouges : enquête, 1979-1990 : reconstruction du mouvement et reconquête des villages, L'Harmattan, 2000, page 155, comme l'atteste le témoignange de l'ancien SAS, République populaire du Kampuchéa / État du Cambodge, Front Uni National pour le Salut du Kampuchéa, Mouvement pour la libération nationale du Kampuchéa, Front national de libération du peuple khmer, Front uni national pour un Cambodge indépendant, neutre, pacifique et coopératif, Armée nationale du Kampuchéa démocratique, Autorité provisoire des Nations unies au Cambodge, frontière entre le Cambodge et la Thaïlande, Chambres extraordinaires au sein des tribunaux cambodgiens, « Mais où sont les complices des Khmers rouges ? Dans la seconde moitié des années 2000, le FUNCINPEC est cependant marginalisé politiquement par le PPC. Les dépenses militaires représentent 20 % du PIB du Viêt Nam, ce dernier absorbant 17,5 % de l'aide militaire et 20 % de l'assistance économique apportées par l'URSS au tiers monde. Il est donc tout à fait normal que la réaction des troupes cambodgiennes, qui se sont senties trahies, ait été difficile à contrôler »[68]. Des offensives limitées furent lancées pour maintenir le contact avec les régions rizicoles du Nord-Ouest et le long du Mékong et de la Route 5, les principales voies de liaison avec la république du Sud-Vietnam. Des manifestations et des émeutes eurent lieu, principalement dans les zones contiguës à celles contrôlées par les Vietnamiens, mais aucune ne menaça le gouvernement à l'échelle nationale[61]. Son Sann en est le Premier ministre et Khieu Samphân le vice-Premier ministre chargé des affaires étrangères. En juin, trois mois après le remplacement de Sihanouk, l'offensive communiste avait balayé l'armée gouvernementale de l'ensemble du tiers nord-est du pays. Quelque millers de paysans commencèrent alors à marcher sur la capitale pour exiger la restauration de Sihanouk, ils furent dispersés par l'armée au prix de nombreuses victimes[63]. Les Américains s'empressèrent de remplacer les avions détruits par des modèles plus modernes. Dans les années 1960, le régime est en proie à de grandes difficultés. Le FUNCINPEC engage des négociations secrètes avec plusieurs partis d'opposition et plusieurs de ses cadres prennent contact avec les Khmers rouges, afin de nouer avec eux une alliance militaire contre Hun Sen. Dès mai 1975, les forces armées khmères rouges se positionnent à la frontière vietnamienne, près du Kampuchéa Krom (la Cochinchine) que les Khmers rouges envisagent d'annexer en tant que berceau historique du peuple khmer ; des escarmouches opposent les Khmers rouges à l'Armée populaire vietnamienne et, à la suite d'une visite de Lê Duẩn à Phnom Penh pour régler le conflit, Pol Pot présente ses excuses en prétextant un malentendu. Ce n'est que progressivement que l'Armée nationale sihanoukiste, comme d'ailleurs le FNLPK, s'illustre par de réels faits d'armes[17]. En pleine Guerre froide, la guerre du Vietnam naît de situations conflictuelles à effets domino dont l'origine remonte aux années 1930. Dès la fin de la révolte dans la province de Battambang, Sihanouk avait commencé à reconsidérer ses relations avec les communistes[39]. Les conclusions de Conroy furent sans appel : le corps cambodgien des officiers « n'a pas l'expérience du combat... ne sait pas comment faire fonctionner une armée et ils ne sont apparemment pas préoccupés par leur ignorance face aux menaces mortelles auxquelles ils sont confrontés »[87]. Johnson avait toutefois autorisé les équipes de reconnaissance du très secret Vietnam Studies and Observations Group (SOG) du Military Assistance Command à entrer au Cambodge pour recueillir des renseignements sur ces bases en 1967[44]. De surcroît, les mesures défensives de l'armée vietnamienne sont efficaces : les Khmers rouges, le FNLPK et l'ANS ne parviennent pas à reprendre pied à l'intérieur du pays, où l'installation de nombreux Vietnamiens, dans les villes et certaines campagnes, leur complique encore la tâche. La plupart des chefs de ces partisans ont fait leurs études à Paris. En réalité – et à l'insu du Congrès et du public américains – ces frappes aériennes furent utilisées pour fournir un appui aérien tactique aux FANK[101]. Un nouveau centre de commandement fut établi à Kratié et le moment du déménagement fut bien choisi, le président Nixon émettant alors l'avis que « nous avons besoin d'un geste audacieux au Cambodge pour montrer que nous sommes avec Lon Nol... quelque chose de symbolique... pour le seul régime cambodgien qui ait les tripes de prendre une position pro-occidentale et pro-américaine »[92]. Le 11, ce sera au tour de Phnom Penh d’être touché : les ambassades du gouvernement révolutionnaire provisoire du Vietnam du sud et de la république démocratique du Viêt Nam sont saccagées par une foule en colère[48]. Norodom Ranariddh, condamné après la crise de 1997, est ensuite amnistié par son père Norodom Sihanouk et revient au pays. Les États-Unis, de leur côté, financent le FNLPK de Son Sann, pour favoriser l'enlisement du Viêt Nam au Cambodge, l'argument de la menace vietnamienne leur permettant également de renforcer la coopération militaire avec les pays de l'ASEAN. Le corps des officiers des Forces armées nationales khmères était généralement corrompu et cupide[84] : la reprise dans les états d'effectifs de « soldats fantômes » permettait des fraudes massives au niveau des états de soldes, les rations étaient détournées tandis que les hommes mouraient de faim et la vente d'armes et de munitions sur le marché noir — ou même à l'ennemi — était de pratique courante[85],[86]. Pour empêcher cela, le Nord Viêt Nam commença à transférer ses installations militaires hors des régions frontalières vers des endroits situés plus profondément dans le territoire cambodgien. Dans son message d'excuses au gouvernement de Saigon, Lon Nol déclara qu'« il était difficile de faire la distinction entre les citoyens vietnamiens qui étaient membres du Việt Cộng et ceux qui ne l'étaient pas. Le Cambodge obtient son indépendance en 1953 à la fin du protectorat français. Désespérées, mais toujours déterminées, des unités de soldats républicains, dont beaucoup étaient à court de munitions, se déployèrent autour de la capitale et se battirent jusqu'au moment où elles furent submergées par les Khmers rouges. La direction radicale du parti soupçonnait en effet Hanoï de vouloir construire une fédération indochinoise sous domination vietnamienne. Le Parti démocrate libéral bouddhiste (PDLB) de Son Sann remporte dix élus. Le parti royaliste espère alors que les Khmers rouges pourront constituer un appui contre le PPC. Le conflit au Cambodge est parfois qualifié de « troisième guerre d'Indochine », en tant que conflit faisant suite à la première guerre d'Indochine et à la guerre du Viêt Nam (celle-ci étant parfois appelée « seconde guerre d'Indochine », en incluant la guerre civile cambodgienne et la guerre civile laotienne)[note 1]. Les dirigeants des Khmers rouges étaient presque totalement inconnus du grand public ; ils étaient désignés par leurs compatriotes comme « l'armée de la forêt » — l'appartenance même du Parti communiste du Kampuchéa au GRUNK ayant été cachée[109]. A la fin de l’année 1974, le général Fernandez note dans ses mémoires que la guerre a coûté la vie à pas moins de 30 000 hommes en l’espace de deux mois. Tous affirmèrent qu’ils préféraient partager le sort de leur peuple[note 8]. Début mars, le porte-parole du gouvernement se félicitait que les nouvelles mesures aient permis d’amonceler plus d’une centaine de milliers de tonnes de riz dans le nord-ouest du pays[19],[20]. L'élection de Richard Nixon en 1968 et l'introduction de sa politique de désengagement progressif des États-Unis du Sud-Vietnam et de la vietnamisation du conflit allait tout changer. Ce n'est qu'en 2007, après des années d'impunité, que plusieurs anciens hauts dignitaires du Kampuchéa démocratique - Khieu Samphân, Nuon Chea, Ieng Sary et Ieng Thirith - sont arrêtés pour être traduits devant les Chambres extraordinaires au sein des tribunaux cambodgiens[68],[69]. Le GCKD sert, dans les faits, de paravent politique pour dissimuler l'aide internationale apportée aux Khmers rouges qui demeurent les partenaires les plus puissants militairement au sein de la coalition anti-vietnamienne[26]. »[66]. Pauvre Cambodge, disons que la barre était haute. Le conflit conduisit à un processus de paix, à l'abandon du communisme par le gouvernement cambodgien et, en 1993, à la restauration de la monarchie au Cambodge. [réf. En secret, le FUNCINPEC négocie le ralliement de la faction basée à Pailin, et dirigée par Ieng Sary, beau-frère de Pol Pot. Craignant pour leurs vies, les deux intéressés quittèrent précipitamment la ville. La confrontation tourne à l'avantage de Hun Sen et le fils du roi est contraint à l'exil, tandis que les heurts font plus d'une centaine de morts et que plusieurs cadres du FUNCINPEC sont tués. Sihanouk était convaincu que la république populaire de Chine, et non les États-Unis, prendrait in fine le contrôle de la péninsule indochinoise et que « nos intérêts sont mieux servis en traitant avec le camp qui, un jour, contrôlerait l'ensemble de l'Asie – et en traitant avec lui avant sa victoire afin d'obtenir les meilleures conditions possibles »[11]. Ces visites visaient principalement à des fins de propagande et n'eurent aucune influence réelle sur les affaires politiques[70]. [ Cambodge ] Guerre civile > 150,000 morts liés directement au conflit (selon les estimations). Les victimes civiles au Cambodge ont conduit un peuple furieux dans les bras d'une insurrection qui avait bénéficié d'un soutien relativement faible jusqu'au début des bombardements, la mise en mouvement de l'expansion de la guerre du Viêt Nam au Cambodge profond, un coup d'État en 1970, la hausse rapide des Khmers rouges, et, finalement, le génocide cambodgien », La Conférence prend acte … des déclarations des Gouvernements du Cambodge et du Laos, aux termes desquelles ceux-ci ne se joindront à aucun accord avec d’autres États si cet accord comporte l’obligation… , aussi longtemps que leur sécurité ne sera pas menacée, d’établir des bases pour les forces militaires de Puissances étrangères en territoire cambodgien ou laotien, En 1966, les Cambodgiens ont vendu 100 000 tonnes de riz à l', Cette thèse a été et est toujours rejetée par les partisans de Sihanouk qui affirment, derrière le monarque, qu’il n’y avait dans la constitution, « aucune disposition qui permette au parlement et au gouvernement de déposer le chef de l’État », Manger le foie des ennemis est une pratique rituelle répandue parmi beaucoup de populations du Sud-Est asiatique, Dans une enquête d'après-guerre, 44 % des, Road to the Killing Fields: the Cambodian War of 1970–1975, The Khmer Republic at War and the Final Collapse. Le Viêt Nam accepte en réponse de se retirer dès septembre 1989 : le 5 avril 1989, le retrait unilatéral et sans conditions de l'armée vietnamienne est confirmé. L'économie était exsangue, le réseau de transport avait été réduit aux communications fluviales et aériennes, la récolte du riz avait été réduite d'un quart et les livraisons de poissons d'eau douce, principale source de protéines, avaient diminué de façon drastique. Le message de Lon Nol appelant à la levée de 10 000 volontaires pour renforcer les effectifs mal équipés de l'armée cambodgienne, forte de 30 000 hommes, virent les militaires submergés par l'arrivée de plus de 70 000 recrues[64]. Lon Nol espérait utiliser les Vietnamiens locaux comme otages contre les activités des Nord-Vietnamiens et les militaires commencèrent à effectuer des rafles pour les regrouper dans des camps de détention[60]. Lon Nol fut choisi en tant que premier ministre par la droite qui lui donna pour adjoint Sirik Matak, un membre de la branche royale des Sisowath, adversaires de longue date de Sihanouk. Le 24, Norodom Ranariddh et Hun Sen s'entendent, en fonction des propositions de Sihanouk, pour former un gouvernement d'union nationale FUNCINPEC-PPC, où tous les postes sont répartis à égalité. Dès l'été, un groupe armé favorable à l'ancien monarque, le Mouvement pour la libération nationale du Kampuchéa (MOULINAKA), est fondé à la frontière thaïlandaise pour combattre l'occupant vietnamien : l'ancien capitaine de corvette Kong Siloah le dirige jusqu'à sa mort en août 1980. Ranariddh s'appuie sur les Khmers rouges à qui il fournit des fonds, et qui assurent en retour la formation de l'ANS. Le gouvernement cambodgien fut principalement soutenu par des campagnes américaines de bombardements aériens massifs et des aides directes matérielles et financières. Le 29 avril 1970, les États-Unis et le Sud-Vietnam, alarmés eux aussi par la perspective d'une invasion communiste du Cambodge, déclenchèrent une campagne d'opérations sur plusieurs fronts avec pour Washington l'espoir de résoudre trois problèmes : d'abord, protéger le retrait américain en détruisant le système logistique de l'armée nord-vietnamienne et en lui décimant ses troupes, ensuite tester les résultats de la politique de vietnamisation et troisièmement, envoyer un message à Hanoï démontrant l’intransigeance de Nixon[93]. souhaitée] L'opération Freedom Deal avait quant à elle coûté sept autres milliards de dollars américains[130]. Un nouveau montage du film est sorti en 2001 sous le titre Apocalypse Now Redux. Les négociations entre le FUNCINPEC et ce qui reste du mouvement Khmer rouge se poursuivent néanmoins mais, le 5 juillet, la veille de la signature d'un accord entre Ranariddh et Khieu Samphân, Hun Sen passe à l'action pour éviter d'être victime de l'alliance entre ses ennemis ; les troupes fidèles au « Second Premier ministre » prennent d'assaut celles proches du « Premier Premier ministre ». Ieng Sary, qui a perdu en influence au fil des années au sein des Khmers rouges, s'inquiète des tiraillements internes au mouvement : il répond aux offres du général Nhiek Bun Chhay et, le 8 août 1996, annonce sa rupture avec Pol Pot et son ralliement aux forces gouvernementales. En novembre 1991, Khieu Samphân et Son Sen, arrivés à Phnom Penh, sont malmenés par une foule en furie téléguidée par Hun Sen. La délégation Khmère rouge quitte alors la capitale cambodgienne. En juin 1990, Hun Sen suggère que le futur gouvernement de coalition, qui porterait le nom de Conseil nationale suprême cambodgien (CNS) compte à égalité des représentants de l'État du Cambodge et du GCKD. La dernière modification de cette page a été faite le 12 mai 2020 à 19:10. Sur l'avis de Lon Nol — qui était revenu au sein du cabinet comme ministre de la Défense en novembre 1968 — et d'autres politiciens conservateurs, le prince agréa le rétablissement des relations diplomatiques normales avec les États-Unis le 11 mai 1969 et constitua un nouveau gouvernement de salut national avec Lon Nol comme premier ministre[40]. En 1992, ils annoncent qu'ils ne respecteront pas les accords de Paris et décident de boycotter les élections de 1993 qui risquent d'apporter à leurs ennemis de l'État du Cambodge la légitimité du suffrage universel. L’offensive terrestre a été couverte par les forces aériennes des MiG-19 soviétique et des F-5 et A-37 américains capturés, et appuyée d’opérations amphibies. Le général Sutsakhan déclarera : « les germes de la démocratisation, qui avaient été jetés au vent avec une telle bonne volonté par les dirigeants khmers, ne rendirent à la République khmère qu'une mauvaise récolte »[88]. En avril 1983, l'Armée populaire vietnamienne lance une offensive à la frontière khméro-thaïlandaise, ce qui provoque une riposte des Thaïlandais qui bombardent les positions vietnamiennes[28]. L'armée thaïlandaise riposte et voit un de ses hélicoptères abattu par les Vietnamiens[31]. Sorti vainqueur mais exsangue de trente ans de guerre avec la France et les États-Unis, le Vietnam en 1979 se trouvait pris en étau. En 1997, les tensions entre le FUNCINPEC et le PPC s'accroissent : au début de l'année, les troupes ralliées aux différents partis politiques se heurtent au cours de divers accrochages. Le Cambodge sort profondément éprouvé de plus de trente ans de conflits. Les troupes khmères rouges continuent d'investir les zones reculées et montagneuses et posent des mines anti-personnel, qui font de nombreuses victimes parmi les populations civiles. Après le coup d'état de Lon Nol, le « Bureau Central pour le Sud-Vietnam » fut évacué le 19 mars 1970. En octobre 1971, une opération nommée Chenla II fut organisée afin de libérer la ville de Kampong Thom, à 80 kilomètres au nord de Phnom Penh, et assiégée depuis plus d’un an par la rébellion. La guerre, intermittente pendant les années suivantes, recommença en 1840: elle fut enfin terminée en 1847 par la reconnaissance, et par le Siam et par l'Annam, de Néac An-duong comme roi du Cambodge, qui s'engagea à payer le tribut à ses deux puissanie voisins à la fois. Ranariddh devient « Premier Premier ministre » et Hun Sen, « Second Premier ministre ». Le Viêt Nam souhaite que les quatre forces cambodgiennes, soit le camp de Sihanouk, les Khmers rouges, le FNLPK et la République populaire du Kampuchéa, s'entendent elles-mêmes sur un programme. Pour calmer les manifestants, il demandait qu’on plaçât leurs revendications à l’ordre du jour d’un futur congrès national du Sangkum où les contestataires seraient invités à venir présenter leurs arguments, tout en espérant qu’impressionnés par la police ils n’oseraient pas venir ; c’est ce qui se passa et le congrès décidait de maintenir en place l’Assemblée nationale élue une année auparavant[25]. Les troupes d'occupation vietnamiennes, quant à elles, comptent en 1981 environ 200 000 effectifs[6] ; les Vietnamiens prennent en outre en charge la formation de l'armée de la République populaire du Kampuchéa, les Forces armées populaires révolutionnaires du Kampuchéa, qui comptent au départ environ 30 000 hommes[18]. Khieu Samphân et Nuon Chea présentent leurs excuses pour les morts des années 1970 et déclarent « Les Khmers rouges, c'est fini ! Avec le Royaume-Uni, et par l'intermédiaire de la Thaïlande, le gouvernement américain apporte son soutien aux Khmers rouges comme aux autres mouvements de guérilla contre les Vietnamiens, par l'intermédiaire de la Thaïlande. Le 17 juillet, Norodom Sihanouk prend la présidence du Conseil national suprême, qui doit représenter le Cambodge dans les instances internationales. Bien que les négociations se poursuivent, la question du futur régime politique du Cambodge demeure en suspens : les États-Unis souhaitent pour leur part la mise en place d'un gouvernement cambodgien indépendant, mais également anti-vietnamien, qui serait formé par les forces de Son Sann et Sihanouk, éventuellement avec l'appui des Khmers rouges. Au début de 1974, l'inventaire de l'armée cambodgienne reprenait 241 630 fusils, 7 079 mitrailleuses, 2 726 mortiers, 2 481 lance-grenades, 304 canons sans recul, 289 obusiers, 202 transports de troupes blindés et 4 316 camions. C'est durant cette période que les Khmers rouges ont commencé à se détacher de Sihanouk et ses partisans et que la collectivisation de l'agriculture a commencé dans les zones libérées. Les Khmers rouges constituent l'obstacle principal, car le gouvernement de Phnom Penh refuse catégoriquement leur participation au gouvernement de coalition. 1975-1978 [ Cambodge ] Gouvernement de Pol Pot, communiste, Khmers rouges. La région de Samlaut s’étend à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest de Battambang et une quinzaine de la frontière thaïlandaise. En 1973, le Parti communiste cambodgien était tombé sous le contrôle de ses membres les plus fanatiques, Pol Pot et Son Sen, qui estimaient que « le Cambodge devait passer par une révolution sociale totale et que tout ce qui avait précédé devait être frappé d'anathème et être détruit »[112].
2020 fin guerre cambodge